Sur les traces de… ou l’histoire de… texte 31
La petite histoire de l’eau de Pâques à Grondines.
Puisque Pâques est au calendrier cette fin de semaine, je vous partage quelques souvenirs de cette fête dans ma famille.
À Grondines, une vieille tradition avait été reprise: la cueillette de l’eau de Pâques. En 1994, les paroissiens se rassemblent à l’église un peu avant l’aube afin de se rendre ensemble à un ruisseau non loin pour y cueillir l’eau du matin de Pâques. Celle-ci doit être récoltée avant le lever du soleil et aurait, selon la croyance, des propriétés curatives. À la suite de la cueillette, les paroissiens se rassemblent à la salle paroissiale autour d’un déjeuner communautaire, puis se rendent ensuite à l’église pour assister à la messe de Pâques. Cette tradition s’est poursuivie quelques années. Mes parents y ont participé à quelques reprises. Ma sœur Nicole, son mari Alain et leurs enfants également. Qu’on y croit ou non, l’eau des petits pots de maman conservait sa pureté:
Cette description trouvée sur le site du réseau de diffusion des archives du Québec (1) explique très bien les conditions de cette cueillette:
« Quoi qu'il en soit, la tradition de cueillir de l'eau le matin de Pâques est un trait qui relève davantage de la pratique populaire. Pour que cette eau soit efficace, il faut cependant réunir certaines conditions. D'abord, l'eau doit couler à l'année longue et ne doit pas être stagnante. L'eau d'un ruisseau, d'une rivière ou d'une source peut convenir. Il faut la cueillir dès l'aube avant le lever du soleil le dimanche de Pâques. Selon les endroits, la façon de puiser l'eau comporte tout un rituel. Certains la ramassent en silence depuis le lever, d'autres en priant, mais la plupart s'entendent pour qu'elle soit recueillie à contre courant, c'est-à-dire dans le sens inverse d'où elle coule sous peine qu'elle ne se conserve pas. La croyance affirme que cette eau miraculeuse ne se corrompt pas d'une année à l'autre. Tout comme les rameaux et les cierges bénits, l'eau de Pâques semble remplir aux yeux des croyants la fonction de protection contre certaines maladies et certaines catastrophes naturelles. »
Il n’y a pas que dans le village de Grondines que cette tradition s’exerçait comme on peut le lire et le voir sur les vidéos de ce reportage de Radio-Canada:
En ce qui me concerne, ce que j’aimais de cette période de Pâques, c’était les bons repas traditionnels de maman avec le jambon en pièce maîtresse sur la table, le chocolat bien sûr, mais aussi la musique superbement jouée à l’orgue par maman lors des offices religieux. J’avais aussi un grand intérêt à voir papa tresser les petites branches de rameaux qu’il rapportait à la maison. J’en ai conservé une:
Maintenant, la tradition du brunch pascal demeure, les pratiques religieuses beaucoup moins. Mais année après année, j’accueille toujours avec joie cette période de l’année, annonciatrice du printemps, ma saison favorite. Comme le chante si bien Paul Piché:
« Heureux d'un printemps qui me chauffe la couenne
Triste d'avoir manqué encore un hiver
J'peux pas faire autrement, ça me fait de la peine
On vit rien qu'au printemps
Le printemps dure pas longtemps »
À tous je souhaite un beau et heureux congé pascal,
MC
(1) http://rdaq.banq.qc.ca/expositions_virtuelles/coutumes_culture/avril/paques/clin_oeil_tradition.html
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