Sur les traces de… ou l’histoire de… texte 25
La petite histoire de l’achat de sa terre à St-Norbert d’Arthabaska par grand-papa Wilfrid Roux
Chaque année, le 9 février, j’ai toujours une pensée remplie d’affection pour Wilfrid, mon grand-père paternel, puisque c’est sa date de naissance. Il est né à St-Norbert d’Arthabaska le 9 février 1904. L’an dernier, une petite histoire lui était consacré à cette date précise. J’ai décidé de récidiver aujourd’hui et ma petite histoire de cette semaine lui est dédiée. 🥰
Comme nous l’avons vu dans la petite histoire publiée le 9 février 2023, avant d’acheter sa terre, Wilfrid a travaillé à Warwick au Warwick Woolen Mills, une industrie florissante dont voici une photographie datant des années 1920 (1):
Pour joindre les deux bouts, il travaillait aussi dans le domaine de la construction. Tante Rita Roux-Breton m’a dit qu’il avait travaillé au Lac Nicolet situé dans la municipalité de Saints-Martyrs-Canadiens. Ce lac est situé à 50 km au sud de Victoriaville. Il y construisait des chalets. Grand-papa a souvent occupé deux emplois simultanément afin de faire vivre sa famille. Ses talents de charpentier-menuisier étaient reconnus et il était en demande.
Toujours selon tante Rita, elle et mon père Yvon « ont vite été entraînés à accomplir plusieurs tâches afin d’aider aux travaux de la terre et aux besognes de la maison» Rita préparait les repas et veillait sur ses frères et sœurs, alors que papa a fait tout jeune le train avec ses parents. C’est sans doute l’une des raisons pour laquelle mon père n’a pas été longtemps à l’école. Il a terminé ses études au primaire. Il en a souffert, lui qui aimait tellement cela et qui était réellement doué. C’est pourquoi il tenait tant à ce que nous, ses enfants, allions tous à l’université. Nous lui devons beaucoup mon frère, mes sœurs et moi-même. Je vous ai raconté son parcours professionnel et scolaire le 26 janvier dernier. Je suis si fière de lui.
Mais revenons à la terre de Wilfrid que voici:
Des recherches au registre foncier me permettent d’affirmer qu’il en a fait l’acquisition le 5 mai 1936, devant le notaire Charles-Robert Garneau d’Arthabaska.
Il y est mentionné qu’il était journalier, qu’il demeurait à Ste-Sophie d’Halifax, qu’il a acheté sa terre au montant de 2600$, et qu’il a fait un versement de 2000$ aux vendeurs. Pour le solde à débourser de 600$, il s’était engagé à verser la somme de 100$ le 4 mai de chaque année débutant en mai 1937 jusqu’au paiement final. Cependant, il a payé avant l’échéance puisqu’une inscription dans la marge du document du registre foncier indique qu’il a obtenu une quittance finale du montant dû, le 18 septembre 1937. Les vendeurs étaient les enfants héritiers de défunte dame Aurélie Laroche veuve d’Alphonse Lavertu.
La description du terrain: « Une terre connue et désignée au cadastre officiel de la paroisse de St-Norbert, canton d’Arthabaska, sous le numéro trois cent quatre vingt treize (393), contenant environ quarante deux acres et deux tiers en superficie, sans garantie de mesure précise, et comme faisant partie du numéro trois cent quatre vingt douze (392) du même cadastre, cette dernière partie contenant deux arpents et demi de front, plus ou moins, sur la profondeur qu’il y a depuis le neuvième rang à aller à environ six arpents du chemin d’Arthabaska, à la clôture de travers actuellement existante, bornée au sud-ouest au neuvième rang, au nord-est à Florian Beaudet, au nord-ouest au dit numéro trois cent quatre vingt treize et au sud-est à Edgar Luneau, avec maison, grange et autres bâtisses dessus construites et le gréement de sucrerie tel qu’il est actuellement. Le terrain ci-dessus décrit appartient aux vendeurs pour l’avoir acquis de Nérée Lecompte, suivant acte de dation en paiement passé devant le notaire soussigné le 23 avril 1935, enregistré à Arthabaska le 25 avril 1935, sous le no. 76789 ».
Je n’ai malheureusement pas de photo de l’intérieur de la maison. De plus, il me reste à parfaire ma recherche pour la chaîne des titres car j’aimerais connaître la date exacte de construction de la résidence. Cela fera donc l’objet d’une autre petite histoire.
J’ai tout de même cette photo où la famille est sur le balcon, presque complète, car tante Rita et et mon père Yvon sont absents:
Wilfrid et sa pipe, Marie-Rose berçant Monique, Jacques derrière, les deux jumelles Pierrette et Huguette debout. Assis devant: Jean-Paul et Fernand (avec ses bretelles).
Le 27 août 1958, devant le notaire Hervé Boudreau de Princeville, Wilfrid vendait la terre à son fils, mon oncle Jean-Paul. Voici deux extraits du contrat de vente:
Oncle Jean-Paul et tante Rita ont conservé la terre familiale jusqu’en 1969. Ils ont quitté St-Norbert d’Arthabaska pour déménager à Arthabaska, et y sont demeurés jusqu’au décès de Jean-Paul l’an dernier. Les voici, souriants, en juillet 2017, devant leur maison si accueillante. Je me promets bien d’écrire la petite histoire de Jean-Paul.
Merci à ma sœur Nicole pour la photo de la ferme familiale.
À bientôt,
MC
(1) Usine de tissage de laine Warwick, Warwick, Québec, [Vers 1920], BAnQ Vieux-Montréal, Fonds Laurette Cotnoir-Capponi, (06M,P186,S9,P379), Cotnoir-Capponi, Laurette.
P.S Si vous voulez en savoir plus sur l’histoire de la compagnie Warwick Woolen Mills, je suggère la lecture de cet article: https://www.lanouvelle.net/culture/la-woollen-mills-le-fil-de-lhistoire-retrace/
Merci! 9 février moi aussi j'ai une pensée pour lui.😉
RépondreEffacerLine sa filleule.
EffacerMagnifique recherche Marie Claude , qui ne se souviens pas de sa pipe 😉 merci beaucoup Nicole Roux
RépondreEffacerMerci ma cousine pour nous faire part de l’histoire de nos origines😍
RépondreEffacerDe très beaux souvenirs de grand-papa Wilfrid, mon parrain qui me reviennent : bien sur sa pipe dont j'aimais l'odeur, la gomme Chiclets (en lamelle de papier aluminium) dans une des 2 petites poches de sa veste et sans oublier les jeux de cartes, principalement le "500" (jeu "officiel" du Jour de l'An), le rami (lorsque j'allais diner 1/semaine) et le "9" (jeu à 3 qu'on jouait souvent lors de son séjour de convalescence à Grondines). Grand-maman m'avait montré à jouer au "500" pour la remplacer dans les parties avec grand-papa. Il était très rigoureux dans le suivi des cartes, il fallait "être à son affaire": il "signait' par un coup sur la table en déposant sa carte en quelle couleur il aimerait que son partenaire lui relance la main. C'était pour moi un privilège de pouvoir remplacer grand-maman dans ces parties de cartes. Micheline
RépondreEffaceroups petite erreur sur la marque de gomme, c'était Wrigley"s Spearmint. Merci Nicole Micheline
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