Sur les traces de… ou l’histoire de… texte 26

La petite histoire de Marie-Rose Gosselin, ma grand-mère paternelle (suite) et la pratique religieuse.


Le 31 mars 2023, j’écrivais la petite histoire de grand-maman Marie-Rose et, en ce qui concerne son acte de baptême, j’écrivais ceci:


« Grand-maman Marie-Rose est né le 22 octobre 1903 à Ste-Sophie, selon son acte de naissance (1), toutefois elle nous a toujours mentionné qu’il y avait une erreur sur le registre, et qu’elle était plutôt née le 20 octobre. D’ailleurs, c’est ce que sa mère Clothilde a inscrit sur sa petite liste que je vous ai partagée dans la précédente petite histoire. Son anniversaire a toujours été célébré et souligné le 20.



J’ignore pour le moment qui est ce Louis Caouette, son parrain. Par contre, en ce qui concerne sa marraine, c’est Marie-Anna Gosselin, en fait,  Marie-Anna Leclerc, épouse de Donat Gosselin et soeur de Clothilde (maman de Marie-Rose), donc sa tante maternelle. »


Et bien, je sais maintenant qui est ce Louis Caouette son parrain! J’ai fait cette découverte en lisant plus attentivement le recensement de Sainte-Sophie d’Halifax pour l’année 1911 (2) que voici. Il apparaît à la ligne 42. Grand-maman Marie-Rose est indiquée à la ligne 41:



Il s’agissait du voisin qui habitait la terre contiguë à celle de Johnny Gosselin! Il s’agissait aussi d’un ami de la famille! En écrivant la petite histoire de Joseph Gosselin et Laura Laliberté (publiée le 2 février dernier), j’ai découvert que Louis Caouette était présent à leur mariage et qu’il y assistait avec sa future épouse Marie-Anna Vaillancourt. Comme quoi il faut de la patience, du travail et ne jamais perdre espoir de trouver les réponses aux questions qui jalonnent la route des recherches généalogiques…


En ce qui concernait les baptêmes, la coutume était qu’ils devaient avoir lieu la journée même de la naissance de l’enfant ou le lendemain. La raison étant que les gens avaient peur que leur enfant décède sans être baptisé, ce qui l’amenait dans les limbes et non au paradis.


J’ai trouvé un article intéressant de Marie-Aimée Cliche qui s’intitule: Les limbes Opinions théologiques et croyances populaires au Québec du XVIIe au XXe siècle (3) et dont le résumé est le suivant:

« L’hypothèse de l’existence des limbes pour les enfants morts sans baptême a été élaborée au Moyen Âge. Cependant, le dépouillement de tous les catéchismes publiés au Québec, de 1702 à 1952, révèle que c’est en 1895 seulement que ces limbes commencent à être mentionnés dans les manuels des maîtres, et en 1951 dans les petits catéchismes destinés aux enfants. D’autres raisons que la peur des limbes incitaient donc les parents à faire baptiser leurs enfants le plus tôt possible après leur naissance, notamment le désir de les faire enterrer dans le cimetière paroissial et l’espoir de les retrouver dans le ciel. »


Lire à ce sujet me fait réaliser que la vie religieuse de nos ancêtres est bien différente de la nôtre… Mon père m’a beaucoup parlé de l’enseignement religieux de son époque, des chemins de croix, des processions, des chapelets en famille, et des obligations diverses de la pratique religieuse.


Ce qui m’amène à vous parler des petits catéchismes. L’article précise que « les enfants devaient le mémoriser afin d’être admis à la première communion » . J’ai conservé celui de la famille de mon père, imprimé en 1941, qui fait deux pouces d’épaisseur et dont le titre est: Missel vespéral expliqué, le voici:



Il a passé entre les mains de tous ses frères et sœurs. Il porte d’ailleurs la signature de tante Monique la plus jeune de la famille. Elle y a aussi inscrit qu’elle demeurait au 251 St-Jean Baptiste Princeville. Un beau souvenir assurément. Et comme me dirait sans doute ma grand-mère maternelle Annette Joyal-Dufresne: conserve-le, c’est plein de prières…


À bientôt,

MC


(1) Sainte-Sophie-d'Halifax, 1855-1918, BAnQ Québec, Fonds Cour supérieure. District judiciaire d'Arthabaska. État civil, (03Q,CE305,S24). 


(2) Recensement du Canada de 1911,  Census Place: 2 - Halifax North Township, Saint-Sophie, Megantic, Quebec; Page: 2; Family No: 14 (à noter que le système lit Gerbon Gosselin au lieu de Johnny Gosselin, et que Caouette est inscrit Cahouette) 


(3) Cliche, M.-A. (2009). Les limbes : opinions théologiques et croyances populaires au Québec du xviie au xxe siècle. Revue d'histoire de l'Amérique française, 62(3-4), 351–376. https://doi.org/10.7202/038518ar





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