Sur les traces de… ou l’histoire de… texte 17

La petite histoire d’Amanda Roux, fille de Louis Roux jr et cousine de Johnny Roux


Lorsque je me suis rendue avec Jean-Guy, Danielle et leurs petits-enfants à St-Norbert d’Arthabaska en juillet 2018, nous sommes allés visiter Judith de Billy, une gentille dame qui m’a prêté plusieurs cartes funéraires et qui m’a donné des photos touchant notre belle famille des Roux. Je vous ai raconté cette visite dans la petite histoire du 28 septembre dernier.


Judith de Billy, née Perreault est la fille d’Alphonse Perreault et d’Alphonsine Labonté, demi-sœur d’Alexandre Labonté, mari d’Obéline Roux. Judith est aussi la nièce d’Eugénie Labonté, femme d’Edmond Roux (fils de Louis Roux jr et de Marie Brunelle). Elle a reçu de sa tante Eugénie des photos de la famille de Louis Roux jr, et elle a eu la gentillesse de m’en faire cadeau, sachant que je les utiliserais pour écrire mon histoire de famille.  Alors, mes deux prochains textes auront comme sujet les petites histoires d’Amanda Roux et de sa mère Marie Brunelle-Roux, première femme de Louis qui était le frère de Napoléon (Paul) Roux, grand-père de Wilfrid.


Comme l’objet de ma prochaine histoire concerne sa mère Marie Brunelle, je ne m’attarderai pas sur ses parents et sa fratrie. 


Amanda Roux est née le 9 juillet 1891 à St-Norbert d’Arthabaska et elle a été baptisée à Princeville le jour même de sa naissance (1):



B60 Roux Amanda

Le neuf juillet mil huit cent

quatre-vingt onze, nous curé soussi-

gné, avons baptisé Amanda, née 

ce jour, fille légitime de Louis Roux,

cultivateur, et de Marie Brunelle,

de Saint-Norbert. Parrain, Louis Richard,

cultivateur, de cette pa-

roisse, marraine Elisa Roux,

épouse légitime du parrain,

lesquels ont déclaré ne pas savoir

signer. Le père absent. Lecture faite.

T. A. L. Desaulniers, ptre (pour Thomas-Alexis Louis)


Quelques notes:

Elisa Roux marraine d’Amanda est la femme de Louis Richard le parrain, et la fille de François Roux et Madeleine Béliveau de Princeville. Elisa était la petite-fille de François Roux et de Marie Bourgouin. Son grand-père paternel était donc le frère de Louis Roux Sr (grand-père d’Amanda). Elisa Roux était donc la cousine de Louis Roux Jr (père d’Amanda). Les liens entre les deux familles semblaient forts. Je crois que c’est ce même François qui a assisté au mariage de Napoléon (Paul) Roux, grand-père de Wilfrid.


Elle passera son enfance et son adolescence à St-Norbert d’Arthabaska, ce sont les recensements canadiens de 1901 et 1911 qui le confirment. Mais, comme on peut le lire sur le recensement canadien de 1921, à 28 ans, célibataire, elle habite à Victoriaville, chez son père Louis Roux, avec sa deuxième épouse Rosalie Drolet et sa sœur Alphonsine (qui demeurera célibataire et qui décédera à l’âge de 101 ans, le 5 août 1994):



Deux ans plus tard, le 16 octobre 1923, elle épouse Eddy Théoret, voyageur de commerce et part s’installer à Montréal avec lui. Voici l’acte de mariage (2):



Nous avons la chance, grâce à Judith, d’avoir en mains des photos de ce mariage et il me fait plaisir de vous les partager. 




Et sur leur départ pour Montréal, après le mariage:




Malheureusement, le bonheur d’Amanda sera de courte durée puisqu’elle décède en mettant son enfant (un fils) au monde, le 12 juillet 1926. C’est ce qu’on peut lire sur l’acte de sépulture (3) de la paroisse de la Basilique de Notre-Dame de Montréal:




Une bien grande tristesse que de mettre au monde un enfant qui meurt à sa naissance et d’y laisser aussi sa vie. Le décès d’Amanda a été publié dans le journal La Presse (4):



Son mari Eddy Théoret, ne se remariera pas, et il décèdera à son tour le 24 octobre 1958. 




Si vous vous demandez ce que signifie cette mention relative à un enfant ondoyé, je peux vous préciser que l’ondoiement est une cérémonie simplifiée du baptême utilisée en cas de risque imminent de décès (mention d'enfant ondoyé dans les anciens registres paroissiaux). Les sages-femmes ou les médecins étaient autorisés à le faire.

Selon le droit canonique, pour pouvoir être baptisé il faut impérativement  répondre à trois conditions :

-être une être humain (on ne baptise pas les animaux et les objets)

-être vivant (on ne baptise pas les morts)

-ne pas être déjà baptisé (on ne peut être baptisé qu'une seule fois)

Ainsi, s’il y a un doute sur la troisième condition, le prêtre baptisera l’enfant sous conditions.


À la prochaine,

MC


(1) Saint-Eusèbe-de-Stanfold, 1848-1917, BAnQ Trois-Rivières, Fonds Cour supérieure. District judiciaire d'Arthabaska. État civil, (04T,CE402,S4). 


(2) Registres d’état civil et registres paroissiaux (Collection Drouin), Québec, Canada, 1621 à 1968, paroisse Ste-Victoire, Victoriaville, sur le site Ancestry.


(3) Registres d’état civil et registres paroissiaux (Collection Drouin), Québec, Canada, 1621 à 1968, paroisse Basilique Notre-Dame, Montréal, sur le site Ancestry.


(4) La presse, 1926-07-14, Collections de BAnQ, page 19











Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Sur les traces de… ou l’histoire de… texte 34

Sur les traces de… ou l’histoire de… texte 36

Sur les traces de… ou l’histoire de… texte 30