Sur les traces de… ou l’histoire de… texte 14
La petite histoire d’Obéline Roux, marraine de Wilfrid
Mois de mars, celui où l’on célèbre le 8, la journée internationale des femmes.
C'est une journée pour reconnaître et souligner, à l'échelle mondiale, les réalisations sociales, économiques, culturelles et politiques des femmes.
Je veux pour ma part pendant tout le mois, écrire mes petites histoires sur plusieurs femmes de la famille. J’avais en tête lorsque j’ai débuté l’écriture du blogue d’écrire des petites histoires afin de laisser une petite trace de l’existence de la vie de certains membres de notre grande et belle famille et, surtout de transmettre notre histoire à nous.
Il y a deux citations qui me touche particulièrement, dont je vous ai déjà fait part et que je vous partage à nouveau. La première de Sylvain Trudel: « Ceux qui quittent la vie ne meurent pas vraiment tant qu’il y a des gens pour se souvenir d’eux. » Puis la deuxième, du regretté et grand historien Jacques Lacoursière: « Pour moi, il n'y a pas une grande et une petite histoire. Il n'y en a qu'une seule. Le milicien qui s'est battu sur les plaines d'Abraham était un homme ordinaire.»
Puisque nos petites histoires familiales s’inscrivent dans la grande, c’est avec enthousiasme que je débute cette petite série avec Obéline Roux, soeur de Johnny Roux et marraine de grand-papa Wilfrid.
Aînée des neufs enfants de Napoléon (Paul) Roux et de sa légitime épouse Émilie Luneau, Obéline naquit le 17 mars 1875, à St-Norbert d’Arthabaska (comme toute sa famille), tel qu’indiqué sur son acte de baptême (1) que voici:
B. 22 Marie Obéline Roux
Le dix sept Mars mil huit cent soixante et quinze
nous prêtre soussigné, avons baptisé Marie Obéline
née aujourd’hui du légitime mariage de Napoléon
Roux, cultivateur et de Emilie Luneau de cette paroisse,
parrain Antoine Luneau, cultivateur grand-père
de l’enfant, marraine Adélaïde Poisson de cette
paroisse, marraine de l’enfant, lesquels ainsi que
le père n’ont pu signer.
P. Roy ptre
Ses parrain et marraine furent son grand-père maternel: Antoine Luneau (père de sa mère Émilie Luneau), et sa grand-mère paternelle Adélaïde Poisson (femme de Louis Roux) qui habitaient tous à St-Norbert d’Arthabaska.
Elle se marie le 5 juillet 1892 avec Alexandre Labonté, comme on peut le lire dans leur acte de mariage (2):
M. 9 Alexandre Labonté et Obéline Roux
Le cinq juillet mil huit cent quatre-
vingt douze, après les publications
de deux bans de mariage faites aux
prônes de nos messes paroissiales et
à celles de Ste Sophie d’Halifax sans
opposition comme il appert par le
certificat de Messire Richard curé du
lieu, vû la dispense de l’autre
ban accordé par Messire Thibaudier
vicaire général, vû aussi le consen-
tement des parents et ne s’étant trouvé
aucun empêchement au dit
mariage, nous curé soussigné, avons reçu
le mutuel consentement de mariage
de Alexandre Labonté, cultivateur, fils
majeur de David Labonté, cultivateur
de Ste Sophie d’Halifax et de défunte Philomène
Morin d’une part, et de Obéline Roux fille
mineure de Napoléon Roux, cultivateur et
de Émilie Luneau de cette paroisse d’autre
part, les avons mariés suivant les
lois et usages observés en la Sainte Église
Catholique et leur avons donné la béné
diction nuptiale en présence de David
Labonté père de l’époux, lequel ainsi que
l’époux n’a pu signer et de Napoléon
Roux père de l’épouse et autres
on signé avec nous lecture
faite
Obéline Roux. Paul Roux
Philomène Roux. Désiré Labonté
L.A. Buisson ptre
Obéline y signe son nom, d’une belle écriture. Alexandre pour sa part, ne sait pas le faire. Il en sera de même pour leur contrat de mariage qui a été passé devant le notaire Joseph-Albert Hébert le 30 juin 1892(3), quelques jours avant le mariage. On remarque aussi la signature de Napoléon (Paul) Roux, son père, qui agit pour elle. Étant mineure, elle ne peut se présenter seule devant le notaire, alors son père l’accompagne et agit pour elle. En 1892, l’âge de majorité est de 21 ans, et Obéline n’est âgée que de 17 ans. Le contrat de mariage ne contient aucune clause de donation ou de dot des parents des mariés.
De cette union naquirent dix enfants:
Donat (1893-1974), Arsène (1895-1975), Mérina (1896-1928), Ernest (1898-1899), Dianna (1900-1936), Irma (1903-1991), Théodora (1905-1997), Omer (1907-1996), Anonyme Labonté (1909-1909), et Henri (1911-1989). Deux enfants sont morts en bas âge. Plusieurs de ces Labonté se sont établis à St-Norbert d’Arthabaska et des descendants y demeurent toujours. D’ailleurs, il y a quelques pages du livre de St-Norbert (dont il a été question dans un article publié le 23 février dernier) qui leur rend hommage.
Grâce à madame Carmen Girouard, petite-fille de Dianna Labonté, j’ai la chance d’avoir en mains plusieurs photos de cette belle et grande famille. En voici quelques unes:
Toutefois, cette photo me vient de Jean-Guy Roux. On y voit Alexandre et Obéline avec deux garçons: Donat et Arsène, puis deux filles: Mérina et Dianna bébé, née en 1900 ( ce qui nous donne un bon indicatif de l’année où fut prise cette photographie).
Debout deuxième rangée: Obéline, Donat, Mérina, Arsène, Alexandre
Debout première rangée: Henri, Omer, Dianna, Théodora, Irma.
À cette époque, les jeunes enfants garçon ou fille portaient des robes.
Debout: Henri, Théodora, Mérina, Arsène, Dianna, Irma, Omer
Assis: Alexandre et Obéline
Le plus vieux des fils, Donat, est absent sur cette photo.
Puis, quelques années plus tard. Malheureusement nous notons deux absentes: Dianna (décédée à l’âge de 36 ans en 1936), et Mérina (décédée en 1928 à l’âge de 31 ans):
Cette photo a été prise en 1945 pour souligner les 70 ans d’Obéline.
Debout: Donat, Arsène, Henri et Omer Labonté, fils d’Obéline, assise au centre. Théodora, Obéline et Irma (qui demeurait aux États-Unis et qui y a émigré).
Ici, même événement, Obéline avec ses enfants accompagnés de leurs conjointes ou conjoints:
Debout: Marie-Ange Paquin et son époux Arsène Labonté, Étiennette Caron et son époux Henri Labonté, Marie-Ange Létourneau et son époux Omer Labonté.
Assis: Obéline Roux-Labonté, Albert Garand (veuf de Dianna Labonté), Théodora Labonté (célibataire), Irma Labonté (veuve d’Henri Garand), Alida Labbé et son époux Donat Labonté.
Les recensements canadiens de 1901, 1911 et 1921 indiquent une résidence à St-Norbert d’Arthabaska. Ils demeuraient dans cette grande maison:
Alexandre Labonté y est décédé le 12 octobre 1925 à l’âge de 61 ans (il est né le 10 décembre 1863), alors qu’Obéline est décédée vingt-deux ans plus tard, le 19 octobre 1947, à l’âge de 72 ans. Ils reposent en paix dans le cimetière de St-Norbert d’Arthabaska:
Nous remarquons sur leur pierre tombale, le nom de Mérina Labonté, qui fera l’objet de mon prochain article du blogue la semaine prochaine.
À bientôt,
MC
(1) et (2) Saint-Norbert-d'Arthabaska, 1845-1917, BAnQ Trois-Rivières, Fonds Cour supérieure. District judiciaire d'Arthabaska. État civil, (04T,CE402,S72).
(3) Joseph-Albert Hébert, 1887-1906, BAnQ Trois-Rivières, Fonds Cour Supérieure. District judiciaire d'Arthabaska. Greffes de notaires, (04T,CN402,S34).
Super intéressant Marie-Claude! C’est une très bonne idée d’illustrer la vie de ces femmes qui ont fait parties de nos familles! La généalogie nous permet de retracer leurs histoires. Continue ton merveilleux travail et merci de partager!
RépondreEffacerMerci pour ton si gentil commentaire, contente que ça te plaise.
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