Sur les traces de … ou L’histoire de…. : texte 8

Les jours de l’an chez pépère Johnny: ça s’passait d’même dans l’bon vieux temps.


Certaines odeurs, certaines saveurs associées à Noël traversent définitivement le temps. La cuisine réconfortante est au cœur de la mémoire de tante Rita Roux-Breton, quand elle se remémore le temps des Fêtes de son enfance et les grosses réceptions dans l’immense maison de son grand-père Johnny, où elle est née à Ste-Sophie d’Halifax. 


Grand-papa Wilfrid a d’ailleurs fait une superbe sculpture de cette immense maison:



Johnny Roux et Anny Paquin ont eu 13 enfants (5 garçons et 8 filles) et 59 petits-enfants (30 garçons et 29 filles)

Lorsque venait le temps des fêtes, tante Rita me racontait que sa cousine Jeannine et elle, puis tante Carmen allaient donner un coup de main à tante Jeannette, femme d’Onil, pour préparer les repas du jour de l’an.

Puisque la famille d’oncle Jeffrey Béliveau et de tante Alice y séjournait aussi quelques jours, tante Alice mettait également les mains à la pâte pour les préparatifs.

Rita se rappelle aussi qu’elle y passait deux à trois jours à préparer des tartes, éplucher des patates, et faire des tourtières. 

Le menu était composé des mets suivants: soupe, tourtières, de la volaille (poules), du ragoût, du rôti de porc, de la saucisse en coiffe. Une année, il y avait même du rosbif me raconte Rita, encore impressionnée.

Il y avait aussi d’excellents desserts: des tartes aux œufs, au sucre, aux pommes, des galettes à la mélasse ou autres biscuits, du jello en cube. Oncle Jean-Louis, boulanger à St-Norbert, apportait d’excellents pains frais dont tous se régalaient.


Il y avait tellement de gens à nourrir, qu’il y avait plusieurs tablées. Il fallait alors faire la vaisselle entre chacune des tablées pour ne pas en manquer!  Et Jean-Guy Roux de renchérir: « y’avait du monde en masse, la maison était pleine (environ 80-100 personnes) ça jouait aux cartes un peu, ça dansait, ça chantait (il y avait un harmonium), ça mangeait, ça se racontait des histoires et ça buvait aussi la bière maison que pépère Johnny faisait chaque année. »

Rita se remémore parfaitement que « les enfants couraient en haut et jouaient à la cachette dans cette immense maison », puis elle a encore en mémoire de bons souvenirs des jeux de colin-maillard qui se déroulaient après le souper, « Les yeux bandés, il fallait deviner qui nous avions attrapé » Elle en rit encore de bon cœur.


C’était aussi le temps des présentations officielles. Maman m’a raconté que Johnny s’était approché d’elle et tout en lui donnant une cordiale poignée de main, il lui avait dit: « Bienvenue dans la famille mademoiselle ». Maman avait été très impressionnée par ce beau monsieur souriant et très accueillant.


Voici d’ailleurs quelques photos des fiançailles de mes parents en décembre 1954. Le tout se déroulait à St-Célestin, chez les parents de maman, Joseph Dufresne et Annette Joyal. Grand-papa Wilfrid de même que grand-maman Marie-Rose et tante Rita s’y étaient rendus.



Pour revenir à notre Johnny, il ne donnait pas sa place pour les taquineries. Il adorait sa grande famille dont il était tellement fier.  Je vous en parlerai plus longuement dans d’autres histoires du blogue.


Un merci spécial à Rita et Jean-Guy qui m’ont partagé leurs beaux souvenirs.


Sur ce, bonne année! et à la prochaine,

MC







Commentaires

  1. Merci M-C!Surprenant…, ce que j’ai appris….Bonne soirée! Xxx

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