Sur les traces de … ou L’histoire de…. : texte 3

La petite histoire d’Anita Dufresne, ses études et ses années d’enseignement


Après notre belle visite de la Maison d’école du rang des Cinq-Chicots, j’ai le goût de vous parler de ma mère Anita.


Maman est née le 27 mai 1933 à Saint-Célestin, comté de Nicolet. Elle y a étudié au couvent tout son primaire. Pour s’y rendre, son père Joseph ou l’un de ses frères allait les conduire tante Pierrette et elle. Sinon, elle m’a raconté qu’un chien entraîné les y conduisait. Je n’ai malheureusement pas trouvé de photo à cet effet dans son album de photos. Toutefois, cela devait ressembler à ce petit attelage sur cette photographie trouvée sur le site de BAnQ. 

Elle m’a aussi raconté en riant « qu’en hiver, le chien tirait un petit traîneau ». Qu’il fallait « embarquer vite » puisqu’il est arrivé à quelques reprises que tante Pierrette glisse et manque son transport. Selon ses dires: « Le chien pas « arrêtable », se rendait sur une go directement au couvent et retournait tout aussi vite à la maison, à peine le temps de descendre ou de se geler le bout du nez». 


Y’a pas à dire nos ancêtres étaient ingénieux!


Par la suite, elle a poursuivi ses études comme pensionnaire à l’école normale de Nicolet, où elle y a excellé dans plusieurs matières, comme en fait foi son brevet d’enseignement, où l’on peut lire qu’elle a reçu son diplôme « avec grande distinction ». Nous sommes ici en 1951.



(Je remercie ici, mon beau-frère Alain Michaud qui a fait scanner les diplômes de maman)


Sur son brevet d’enseignant complémentaire, il y a une erreur sur son année de naissance, elle est née en 1933 et non en 1923 😉



Voici quelques photos, souvenirs de ses études à Nicolet, qui ont été prises par Ph. Coulombe de Nicolet.




C’est aussi à l’école normale qu’elle a appris le piano. Lors d’une cérémonie religieuse à laquelle ma soeur Micheline assistait, on lui aurait dit que maman avait le talent d’une pianiste de concert. Je le crois! Grâce à son beau talent pour son instrument, elle a mis la musique dans notre vie: un cadeau inestimable! Et ce qui me réjouit, c’est que cette tradition se poursuit avec le beau talent de ma nièce Stéphanie, que je veux souligner ici. Maman en était très fière.



Mais revenons aux études de maman et à son travail d’institutrice. Elle adorait l’enseignement, on l’a voit ici à son pupitre, toute jeune:



Elle m’avait raconté avoir reçu, un prix en argent de 20$ en 1953 pour l’excellence des notes obtenues par ses élèves. Alors, quelle joie j’ai eu de trouver une petite publication à cet effet dans le journal de L’Union des Cantons de l’Est du jeudi 22 octobre 1953, page 17. (1)


Cette prime de 20$ représentait une belle récompense à cette époque, puisque son salaire annuel avoisinait les 600 ou 700$, selon ses souvenirs.


Elle enseignait alors à Saint-Norbert d’Arthabaska où elle a rencontré papa par l’entremise d’oncle Jacques et de tante Huguette à qui elle enseignait à ce moment. Certains parmi ses élèves étaient cousin ou cousine de papa, dont Henri-Paul Roux (fils de Jean-Louis Roux et Marguerite Pellerin) et Georgette Baril (qui deviendra institutrice elle-aussi).


Voici une photo de maman de cette école numéro 1, qui n’existe plus:



On peut lire ici les succès scolaires de plusieurs membres de la famille des petits-enfants de Johnny Roux et Anny Paquin, dont on peut lire le nom et les résultats dans un petit article publié dans le journal de L’Union des Cantons de l’Est du jeudi 20 novembre 1952 page 12 (2):



Ces élèves se retrouvent sur ces photos que maman avait prises:



Tante Huguette Roux, première rangée à gauche:



Tante Pierrette Roux avec le petit béret, à droite, dernière rangée du haut:



En bleu: Georgette Baril, oncle Jacques Roux et tante Huguette Roux au centre:



Maman a aussi enseigné à Wickam et Drummondville pour quitter l’enseignement l’année de son mariage avec papa en 1955.



Il va sans dire qu’avec les habiletés de maman, l’aide aux leçons et devoirs n’était pas une corvée à la maison, et que maintes fois nous avons pu bénéficier de ses compétences mon frère, mes sœurs et moi-même. 🥰


Je me rappelle que j’adorais lire en sa compagnie pour mes devoirs de lecture au primaire (j’étais en cinquième et sixième année), les résumés de lecture des grands classiques de la littérature: Sans famille d’Hector Malot, Les misérables de Victor Hugo, Le secret de la momie de Théophile Gauthier, et plusieurs autres. De plus, elle m’accompagnait à la bibliothèque municipale. Je dois à ma mère, mon amour de la lecture, une activité si passionnante.


Les cadeaux de la musique et de la lecture, un si bel héritage!


À bientôt,

MC


Je dédis ce texte à la mémoire de maman et de Clément Boulanger qui nous regarde de là-haut depuis quelques jours seulement. 


(1) L'union des Cantons de L'Est : journal politique, industriel, littéraire et agricole, 1953-10-22, Collections de BAnQ. 


(2) L'union des Cantons de L'Est : journal politique, industriel, littéraire et agricole, 1952-11-20, Collections de BAnQ. 

















Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Sur les traces de… ou l’histoire de… texte 34

Sur les traces de… ou l’histoire de… texte 36

Sur les traces de… ou l’histoire de… texte 30